Tributaire d’une région Ouest Africaine de plus en plus menacée par le Terrorisme, le Togo se doit de renforcer sa sécurité tant sur les frontières qu’à l’intérieur du pays également en proie à des mouvements socio-politiques. Dans cette atmosphère, certaines voix dans l’opinion publique et et la société civile s’estiment de plus en plus inquiètes des orientations du gouvernement vis-à-vis des libertés publiques, on l’occurrence les manifestations publiques.
Au cours d’une rencontre avec les médias à Lomé, le Ministre en Charge des Droits de l’Homme a voulu lever l’équivoque et rassurer l’engagement de l’Etat togolais en faveur des Droits de L’Homme.
Devant 29 organes de médias partenaires, le Ministre Christian TRIMUA s’est plié à l’exercice « d’échanger sur les progrès accomplis {le}pays ces 12 derniers mois sur les questions de droits de l’homme, comme {il s’y était déjà engagé} le 12 juin 2019 à l’hôtel Concorde, lors du diner d’échanges avec les différents acteurs intervenant sur les droits de l’homme, notamment, les organisations de défense des droits de l’homme, les agences des Nations Unies et les institutions de l’Etat.
Avant toute chose, le ministre togolais a voulu faire un bref rappel du chemin parcouru et des efforts fournis par le gouvernement dans les secteurs à savoir :
- La Lutte contre l’impunité des auteurs présumés de violations des droits de l’homme lors des manifestations publiques,
- Lutte contre la torture et l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre et de sécurité,
- Formation des forces de défense et de sécurité, Conditions de détention,
- Processus d’adoption d’une loi sur la protection des défenseurs de droits de l’homme,
- Cadre d’exercice des manifestations publiques, Lutte contre la corruption,
- Accès à la justice,
- La réforme constitutionnelle du 8 mai 2019 et les acquis en matière de droits de l’homme,
Sur le dernier point
objet de toutes les craintes notamment d’experts onusiens sur les droits de l’Homme
et des organisations de la société civile au Togo, le Ministre Christian Trimua
a fait comprendre qu’il n’est nullement question de museler les populations par
rapport aux manifestations publiques. L’idée est de bien encadrer celles-ci. La
sécurité nationale, la vie économique du pays qui en a pris de grands coups suite
aux précédentes vagues de manifestations et surtout la sécurité des manifestants
eux-mêmes reste de mise. Il faut trouver le juste milieu entre la liberté de
manifester, la sécurité nationale et la stabilité économique du pays.
Par ailleurs, le gouvernement a rappelé les écarts dans la communication des
OSC notamment dans l’emploi de certains termes complètement en déphasage avec
la réalité avant de relever que ces dernières étaient trop braquées sur les
Droits politiques pendant que plusieurs défis restaient à relever dans des
secteurs très cruciaux à savoir : Professionnalisation et dépolitisation
des OSC travaillant sur les droits de l’homme
- Dialogue permanent entre les différents acteurs
- Intégration de l’ABDH dans les politiques, programmes et projets
- Accompagnement des actions du gouvernement par les partenaires techniques et financiers.
La conférence de presse était réalisée avec en partenariat avec le Pro-CEMA.