« LES LUTTEURS » D’OUSMANE SOW EN CORPS A CORPS PLACE DE VALOIS

Sculpture

Vingt ans après l’exposition de l’artiste sénégalais Ousmane Sow, « Le chant de triomphe » sur le pont des Arts, la statue en bronze du couple de lutteurs de la série des Noubas investit la place de Valois. L’œuvre pérenne a été inaugurée le 20 mars 2019, jour du printemps et de la Francophonie, par Anne Hidalgo, Maire de Paris.

Fondu en bronze afin d’en prolonger le silence et la fureur, le Couple de lutteurs corps à corps exprime la lutte de l’homme qui se bat envers et contre tout. Au travers de cette œuvre, Ousmane Sow, décédé en 2016, replace l’âme au cœur de la sculpture et l’Afrique au cœur de l’Europe.

Ousmane Sow : maître de l’art contemporain africain

Couple de lutteurs

Ville de Paris / Jean-Baptiste Gurliat

Devenu sculpteur à l’âge de 50 ans, Ousmane Sow, artiste sénégalais originaire de Dakar, ne se contente pas de sculpter des corps de bronze et de boue, mais s’efforce de masser la douleur pour la faire disparaître. Avec ses Lutteurs, l’artiste célèbre à jamais l’Afrique qui se bat pour exister et fait de ce continent le plus beau laboratoire du monde de demain.

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La carrière d’artiste d’Ousmane Sow fut aussi courte que fulgurante, mais la maturité artistique dont firent preuve les œuvres qu’il ne dévoila pour la première fois qu’à l’âge de cinquante ans furent aussitôt reconnues. Issue de l’emblématique série « Nouba » et appartenant à la collection des Abattoirs de Toulouse, Les lutteurs est l’une des œuvres les plus fortes de l’artiste. Cette sculpture a été acquise dans le cadre du projet « Les œuvres d’art investissent la rue », proposé et décidé par les Parisien·ne·s dans le cadre du budget participatif.

Les Noubas

Ousmane Sow s’intéressait aux différentes ethnies africaines, notamment les Noubas (une ethnie en voie d’extermination au sud du Soudan), dont les combats de lutteurs, en particulier, le fascinaient.

Présentés en 1987 au Centre culturel français de Dakar, le Nouba assis et le Nouba debout sont exposés dès 1992 à la Documenta de Kassel, et en 1995 à la Biennale de Venise. Suivra la naissance de trois séries africaines : les Masaï, les Zoulous, et les Peulh.

C’est seulement dix ans plus tard qu’Ousmane Sow entreprend la création de la série « Petits Nouba », estimant n’avoir pas abouti la série « Nouba » de 1984 et souhaitant y ajouter quelques thèmes. Sculptant la plupart du temps des hommes en action, l’artiste fait de la lutte, la métaphore et le lieu même de son travail. S’attachant à représenter l’homme, il travaille par séries et s’intéresse aux ethnies d’Afrique puis d’Amérique, et puise son inspiration aussi bien dans la photographie que dans le cinéma, l’histoire ou l’ethnologie.

L’exposition de 1999 sur le pont des Arts

En 1999, entre le Louvre et l’Académie, les séries africaines, mais aussi « La Bataille de Little Big Horn » entre les Sioux et le général Custer, s’installaient sur le pont des Arts. Un acte fort pour la reconnaissance de son œuvre et une fierté pour l’Afrique, ce continent auquel il pense en acceptant la proposition d’entrer sous la Coupole.

Côté pratique

L’inauguration a eu lieu le 20 mars 2019 place de Valois en présence d’Anne hidalgo, Maire de Paris, et de Christophe Girard, adjoint à la Maire de Paris pour la culture.

Etaient également présents :

    Patrick Klugman, adjoint à la maire de Paris chargé des relations internationales et de la francophonie

    Jean-François Legaret, maire de 1er arrondissement de Paris

    Marina Sow, présidente de l’association Maison Ousmane Sow

    Madame Beatrice Soulé, productrice et réalisatrice,

    Monsieur Laurent Petitgirard, secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts

    source: Site officiel Ousmane Sow

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